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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 14:44

 

 

 

 

Andy WARHOL, Marilyn Monroe, 1967.
91,5 x 91,5 cm chacune, collection particulière

 

         "Plus on regarde exactement la même chose, plus elle perd tout son sens, et plus on se sent bien, avec la tête vide" (Andy Warhol ) 

 

                                                                    à droite : Andy Warhol, autoportrait

        Andy Warhol a peint cette série consacrée à Marylin Monroe en 1967, c'est à dire après la mort  en 1962 de  cette actrice (dont il aurait été amoureux dans les années 1950-55). Ce n'est pas la seule série qu'il lui consacra, et il fit également plusieurs fois son portrait.

       La technique choisie consistait à reporter sur une toile une photographie sérigraphiée (la sérigraphie est un procédé de reproduction de l'image).


L'image est simplifiée (schématisée), les couleurs sont très vives, acides, proches de la bande dessinée.

 

 


   Deux photographies représentant Marylin Monroe

  

     Andy Warhol est probablement le plus célèbre portraitiste du 20 ème siècle : un millier environ de portraits de célébrités, réalisés d'après photographie à l'aide d'un procédé inspiré de la sérigraphie (reproduction mécanique)

  

BIOGRAPHIE   Andy Warhol, de son vrai nom Andrew Warhola, est né en 1928 aux Etats-unis. Il est mort en 1987. Cet artiste  fut d'abord un membre important du Pop Art. Il commença sa carrière comme illustrateur pour la publicité avant de se faire connaître comme peintre, photographe, et réalisateur de films.
   Ses thèmes favoris sont l'image, la société de consommation, la société du spectacle, la mort.

           Contesté de son vivant, il est maintenant accepté comme l'un des plus importants peintres du 20 ème siècle.

  

  

AUTRES DOCUMENTS

  

Andy Warhol - "10 Marilyn"

        
Andy Warhol - Marylin orange - 1964

          
Andy Warhol - chaise électrique - 1967
sérigraphie sur papier -  89.5 x 121.9 cm  1971

  

       
Andy Warhol - crâne - 1976

 


Warhol Andy - $9 - 1982 - 101.6 x 81.2 cm

 


Warhol Andy - double Mickey Mouse - 1981
77,5 x 109,2 cm - 25 exemplaires

(source :Mangin.free.fr)



 

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Published by collegebarbot-arts - dans Histoire des Arts
7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 14:46

 

Contexte historique du film : 

 

Les Temps Modernes (1936) est un film sorti pendant 

la période de l’entre-deux-guerres. Au niveau économique, 

les Etats-Unis puis l’Europe sont frappés par une crise 

économique et sociale : le krach boursier d’octobre 1929 à 

New York a entrainé une crise bancaire (faillite de banques), 

puis une crise industrielle (fermeture d’usines), et enfin une 

crise sociale (chômage, misère, faim). C’est la « Grande 

Dépression ». La politique du New Deal (« Nouvelle Donne ») 

lancée par Roosevelt à partir de 1933 a pour objectif de 

relancer l’activité économique grâce à l’impulsion de l’Etat 

(grands travaux…).

 

 

Présentation du film : 

 

 

Les Temps Modernes est une comédie dramatique en noir et blanc. Le film a été 

écrit, réalisé, mis en musique et produit par Charlie Chaplin chez United Artists. C’est un 

film muet (le dernier du réalisateur), ce qui était anachronique pour l’époque car l’apparition 

du cinéma parlant en 1927 avec Le Chanteur de Jazz a entrainé un déclin rapide et 

irréversible du muet (et de la plupart de ses stars…). En réalité, ce film est « muet et 

sonore » à la fois, puisque des voix, des bruitages et même le chant clownesque du héros ont 

été intégrés au film et contribuent à sa dramaturgie. C’est aussi le dernier film de Chaplin 

dans lequel intervient le personnage de Charlot, mondialement connu.

Tourné en 1934-35, le film sort en salles aux Etats-Unis le 5 février 1936 sous le 

titre Modern Times. Il bénéficie d’une sortie mondiale dans les semaines qui suivent. Il 

ressort en 1954 puis en 1972, en pleine guerre du Vietnam. 

Grand succès populaire, le film a reçu un accueil mitigé de la critique. Ce film est 

considéré aujourd’hui comme une des plus grandes réussites de Charlie Chaplin et un des 

meilleurs films burlesques de l’histoire du cinéma. 

Fiche technique:

 Etats-Unis 

Titre original : Modern Times 

Producteur : Charles Chaplin 

Production : United Artists 

Réalisateur : Charles Chaplin 

Scénariste : Charles Chaplin 

Directeur de la photo : Ira H. Morgan 

Acteurs : 

L'ouvrier Charles Chaplin 

La gamine Paulette Goddard 

Le propriétaire du café Henry Bergman 

Le mécanicien Chester Conklin 

Le président d'Electro Steel Corporation 

 Al Ernest Garcia 

 Gloria DeHaven 

Distributeur : MK2 Diffusion

Durée : 2h15

Sortie : 1936 

 

 

 

Présentation du réalisateur : 

 

 

Charles Chaplin est né en 1889 dans un faubourg pauvre de Londres. C’est un « enfant 

de la balle » : son père est comique, sa mère chanteuse. Mais son enfance est douloureuse : 

son père, alcoolique, décède d’une cirrhose du foie alors que Charles n’a que 12 ans. Sa mère 

est régulièrement internée en hôpital psychiatrique. Charlie Chaplin débute sur scène à 5 ans 

et fait plusieurs tournées en Angleterre en tant que pantomime. 

Il est repéré aux Etats-Unis par la Keystone, firme spécialisée dans le burlesque 

(slapstick). Il crée le personnage de Charlot en 1914, joue et tourne d’innombrables courts et 

longs-métrages. Le succès est fulgurant. Il devient l’artiste le mieux payé au monde dès 1916 

et signe plusieurs chefs d’œuvre : Le Kid (1921), La Ruée vers l’or (1925), Les Lumières de la 

ville (1931),Le Dictateur(1940)... Pour la promotion des Lumières de la Ville,  Charles Chaplin fait un tour du monde. Il 

prend conscience des ravages de la crise économique. Elle devient sa source d’inspiration 

principale pour Les Temps Modernes. 

 

 

Synopsis du film:

 

 

Dans une gigantesque usine, de nombreux ouvriers se trouvent soumis au rythme lancinant du travail à la chaine. l'un d'eux, Charlot, perturbe de façon régulière le bon déroulement des opérations. Rendu fou par les cadences infernales et la répétition abrutissante imposées par le patronat, il sombre dans une crise de folie furieuse et se retrouve interné dans un hôpital puis en prison à la suite d'un quiproquo. Il finit par être relâché mais regrette le confort de sa cellule. Il fait alors la rencontre d'une jeune orpheline affamée "la gamine" qui subit elle aussi les difficultés de la vie de l'époque. Ils se lient et rêvent ensemble d'un avenir meilleur. Poursuivis par la malchance, tous deux connaissent des aventures rocambolesques et touchent du doigt plusieurs fois leur idéal de vie. Ils ne se laissent pas abattre et partent ensemble sur la route vers un futur incertain mais sans doute prometteur...

 

 

 

Lexique historique : 

 

Fordisme ; organisation du travail recourant au travail à la chaine (La Ford T a été la première voiture 

produite en grande série sur des chaînes de montage). 

Maccarthysme : période (1950-54) de traque et de répression à l’encontre de militants et 

sympathisants communistes (supposés ou réels) aux Etats-Unis. De nombreux artistes d’Hollywood 

figuraient sur les listes noires, comme Charlie Chaplin ou Orson Welles et ont dû s’exiler pour 

continuer à travailler. 

Productivité : quantité produite divisée par la quantité de travail nécessaire pour la produire. 

Stakhanovisme : en URSS, technique de propagande visant à accroître la productivité des travailleurs 

(du nom du mineur Stakhanov qui aurait extrait 14 fois la quantité de charbon demandée et qui a été 

élevé au rang de héros national) 

Taylorisme : organisation du travail visant à augmenter la cadence de travail, donc la production et la 

productivité. 

 

 

Lexique d’analyse filmique : 

 

Burlesque : genre cinématographique typique du cinéma muet (Charlie Chaplin, Buster Keaton, Marx 

Brothers, Harold Lloyd, Laurel & Hardy…). Il repose sur un enchainement rapide de gags de type 

slapstick, souvent absurdes et irrationnels. Les gags sont souvent autonomes et ne jouent pas 

toujours un rôle indispensable dans la narration. 

Cadre : partie de l’espace visuel enregistré sur la pellicule et apparaissant à l’écran. 

Dramaturgie : étude de la composition d’un film, de la façon dont l’histoire est racontée. 

Ellipse temporelle : omission (= passage sous silence) d’une période de temps, ce qui permet 

d’accélérer le récit. 

Fondu enchainé : surimpression d’une ouverture et d’une fermeture de plans (une image disparait 

pendant que la suivante apparait). 

Hors-champ : action se déroulant hors du champ de la caméra (action non visible à l’écran). 

Intertitre (ou carton) : texte d’explication ou de dialogue inséré entre deux plans, en général dans le 

cinéma muet. 

Panoramique : mouvement de rotation de la caméra sur elle-même. 

Pantomime : spectacle souvent accompagné de musique utilisant l’art du mime. Par extension, désigne 

le mime lui-même. 

Plan : morceau du film enregistré au cours d’une même prise. 

Plan américain : cadrage d’un personnage à mi-cuisse. 

Plan d’ensemble : cadrage couvrant la totalité du décor et les personnages qui s’y trouvent. 

Plongée : prise de vue du haut vers le bas. Le point de vue du bas vers le haut est la contre-plongée. 

Séquence : ensemble de plans ayant une unité de lieu ou d’action. 

Slapstick (« coup de bâton ») : gag reposant sur un comique physique et violent (ex : chutes, bagarres, 

chocs, poursuites…) 

Surimpression : superposition de deux images. 

Synopsis : résumé du scénario d’un film 

Travelling : déplacement de la caméra. 

Zoom : objectif donnant l’impression de se rapprocher de l’objet. (La caméra zoome en se rapprochant 

et dézoome en s’éloignant) 

 

 

 

Extensions possibles :

 

Quelques films qui font écho:

Sur la critique du monde du travail : 

- CLAIR René, A nous la liberté (1931) 

Sur la critique du monde moderne : 

- TATI Jacques, Mon oncle (1957) 

- TATI Jacques, Playtime (1970) 

Sur la vision de la ville du futur : 

- LANG Fritz, Metropolis (1927) 

Sur le passage du muet au parlant : 

- CROSLAND Alan, Le Chanteur de Jazz (1927) 

- KEATON Buster, Le Caméraman (1928) 

- DONEN Stanley, KELLY Gene, Chantons sous la pluie (1952) 

- HAZANAVICIUS Michel, The Artist (2011) 

Sur la Grande Dépression : 

- FORD John, Les Raisins de la colère (1940) 

 

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Published by collegebarbot-arts - dans Histoire des Arts
29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 11:19

                     

 

EPOQUE CONTEMPORAINE / XIX ème siècle

ARTS DU VISUEL :  Architecture / Monument

THEMATIQUE/ ŒUVRE D’ ART ET PROGRES TECHNIQUES

 

PREMIER CONSTAT : introduction/présentation (Ce que je vois)

-une image sur papier (reproduction en couleur)

-il s’agit de la photographie d’une tour métallique

-les indications :   Titre =  LA TOUR EIFFEL  

                              Auteur = Gustave EIFFEL, ingénieur et entrepreneur français né en 1832 à Dijon et mort en 1923 à Paris (+ Stephen SAUVESTRE, Emile NOUGUIER et Maurice KOECHLIN)

                              Date de fabrication = de 1887 à 1889

                              Format = 324 m de hauteur (avec antennes), 124,90 mètres de large

                              Poids = 10.100 tonnes

                              Technique = architecture de métal (fer puddlé)

                              Lieu = Champ de Mars à Paris

 

 

 

 

 

 

INVENTAIRE RAISONNE : description (Ce que je perçois)

 

-la tour Eiffel est composée de trois étages qui vont en se rétrécissant .

-le premier étage est de 57 mètres, le second de 115 mètres et enfin le dernier culmine à 276 mètres de hauteur.

-la base de l’édifice est constituée de quatre piliers en maçonnerie qui descendent en profondeur dans le sol jusqu’à – 15 mètres. Ces piliers sont reliés entre eux par des arches.

-chacun de ces piliers  est composé de quatre pieds (ou arbalétriers).

-la tour est entièrement composée de pièces métalliques rivetées.

-le premier étage d’une superficie de 4220 mètres carrés peut supporter la présence d’environ 2500 personnes en même temps. Il dispose d’une galerie circulaire qui permet une vue à 360° (présence de longues-vues). Les noms de 72 personnalités du monde scientifique des 18ème et 19ème siècles sont inscrits en lettre dorées face à l’extérieur. Ce premier étage abrite également un restaurant renommé.

-le second étage d’une superficie de 1650 mètres carrés peut supporter quant à lui la présence d’environ 1600 personnes à la fois. C’est de celui-ci que la vue est la meilleure, des hublots vitrés ont été installés dans le plancher afin de permettre une vue en plongée jusqu’au sol. Des grilles de protection sont présentes afin d’empêcher les tentatives de suicide ou d’exploits sportifs. Un restaurant gastronomique est également situé à cet étage.

-le troisième étage d’une superficie de 350 mètres carrés peut de son côté supporter la présence simultanée de 400 personnes environ. Accès par ascenseur uniquement, une plate-forme (appelée faussement « 4ème étage » est présente.

-le haut de la tour comporte un mât de télédiffusion et une profusion d’ antennes.

 

 

MISE  EN PERSPECTIVE : Interprétation (Ce que je sais)

 

-la première moitié du 19 ème siècle est caractérisée par la révolution industrielle symbolisée par l’essor de la métallurgie.

-il s’agit donc aussi d’une révolution des matériaux.

-le fer laminé va ainsi peu à peu remplacer la fonte utilisée jusque là. Il a comme atouts sa plasticité, sa résistance, son incombustibilité et il est surtout plus économique à produire...

-en Angleterre c’est le Crystal Palace qui est le premier exemple marquant de cette nouvelle méthode de construction.

-en France, l’exposition universelle de 1889 (année du centenaire de la révolution française) est entièrement dévolue au fer, la tour de 300 mètres d’EIFFEL devant en être le clou. Cette « dentelle de ferraille » ayant pour but de rehausser le prestige de la nation.

 

 

 

 

 

-Gustave EIFFEL (de son vrai nom BÖNICKHAUSEN) né le 15 déc 1832 à Dijon et mort le 27 déc 1923 à Paris est un ingénieur et entrepreneur français célèbre.

-il se spécialise dans les ouvrages faisant appel à des charpentes métalliques, les ponts de chemin de fer sont son domaine de prédilection.

-c’est lui qui va donner à l’architecture de métal son aspect « esthétique ».

-sa carrière de constructeur est marquée par bon nombre de réalisations novatrices : 1876, le viaduc de Porto sur le Douro ; 1884 celui de Garabit ; il crée aussi l’ossature de la statue de la liberté à New York, la gare de Pest en Hongrie, la coupole de l’observatoire à Nice et bien sût la Tour Eiffel qui le rendra célèbre dans le monde entier...

-un scandale financier lié au percement du canal de Panama marquera son déclin, il consacrera le reste de son existence à des recherches scientifiques expérimentales (météorologie, radiotélégraphie, aérodynamique) qui l’aideront à trouver une utilité à la Tour.

 

 

 

 

 

 

 

 

-ce sont deux ingénieurs de Gustave EIFFEL, Maurice KOECHLIN et Emile NOUGUIER qui vont lancer les premiers l’idée d’une tour de grande hauteur dont ils espèrent faire le clou de l’exposition universelle de Paris en 1889.

-C’est KOECHLIN qui va réaliser le premier croquis de cette tour .

 

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

-Stéphane SAUVESTRE , architecte en chef des entreprises EIFFEL va améliorer et redessiner complètement le projet en lui donnant davantage d’envergure et en insistant sur l’aspect esthétique.

-c’est cette version qui va enthousiasmer EIFFEL et le pousser à défendre le projet pour lequel il déposera un brevet.

- avec ce même projet EIFFEL remportera le concours en vue de l’exposition universelle de 1889, concours destiné à promouvoir le savoir faire technologique français et à accroître son prestige aux yeux du monde entier.

-le chantier de construction débute le 28 Janvier 1887, les travaux dans leur totalité dureront 2 ans, 2 mois et cinq jours...

-la tour EIFFEL est inaugurée le 31 Mars 1889 à l’occasion d’une fête de fin de chantier, 250 ouvriers auront participé à sa construction.

 

 

-le 15 Mai 1889, dès son ouverture, 28922 visiteurs se pressent pour la découvrir.

-la tour suscite des réactions passionnées, ses contemporains se divisent en deux camps les « pour » et les « contre ».

-des artistes signent même une protestation GOUNOD, MAUPASSANT, DUMAS  fils, COPPEE, VERLAINE fustigeront «  ce squelette de beffroi... », « le mât de fer aux durs agrès... », «  ce lampadaire tragique... ». D’autres comme les peintres  SEURAT  ou  ROUSSEAU prirent sa défense.

-après le triomphe populaire de l’exposition universelle, la fréquentation est en chute libre jusqu’en 1899.

-la tour connaît un regain d’intérêt en 1900 avec la nouvelle exposition universelle mais cette fréquentation chute à nouveau.

-fermée durant les deux guerres mondiales la tour connaîtra ensuite une adhésion du public qui ne s’est pas démentie depuis.

-la tour EIFFEL est le monument payant le plus visité au monde. 5,5 millions de visiteurs chaque année.

-avec le temps la tour est devenue l’emblème de Paris, un symbole de liberté et d’élégance que son emplacement stratégique en plein cœur de la capitale favorise...

-c’est un référent visuel mondialement identifiable qui agit comme le logo d’une marque. Son esthétique caractéristique et désormais intemporelle l’inscrit de fait dans l’inconscient collectif de la plupart des gens.

 

Extensions possibles :

 

-la tour EIFFEL a fait l’objet au cours de son existence de nombreuses représentations artistiques :

En peinture : Henri RIVIERE «  36 vues de la tour Eiffel » lithographies 1902

                     Georges SEURAT  « la tour Eiffel » huile sur panneau 1889

                     Henri ROUSSEAU « la tour Eiffel » huile sur toile 1898

                     Raoul DUFY « la tour Eiffel » aquarelle 1935

                     Marc CHAGALL « les fiancés de la tour Eiffel » huile sur toile 1939

                    Guillaume APPOLINAIRE «  calligrammes »

                    Robert DELAUNAY « la tour Eiffel » huile sur toile 1926

En photographie : Robert DOISNEAU «  tour Eiffel gondolée » 1965

                             Marc RIBOUD «  le peintre de la tour Eiffel » 1953

                             André KERTESZ  « shadows » 1929

                             Henri SILBERMAN «  la tour Eiffel »

En cinéma : la tour apparaît dans de nombreux films comme « la guerre des mondes », « les aristochats », « le loup garou de Paris », «  condorman » comme sur de nombreuses affiches de films...

En publicité : elle est présente dans de nombreux spots ou clips publicitaires notamment sur de grandes marques de cosmétiques ou de haute couture comme CHANEL, GAULTIER etc...

 

 

 

IMPRESSIONS PERSONNELLES : Conclusion (Ce que j’en pense)

-Rédaction d’un court texte personnel (7 à 8 lignes) concernant le sens de l’œuvre et le ressenti face à celle-ci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Published by collegebarbot-arts - dans Histoire des Arts
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 09:22

Les dates retenues pour le passage de l'épreuve orale du brevet en HDA sont les suivantes : 15 et 16 mai 2013.

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Published by collegebarbot-arts - dans Histoire des Arts
11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 15:02
Les oeuvres sélectionnées sont les suivantes: 
Musique : Pink Floyd (Dark side of the Moon), "Psyché Rock" (extrait de la messe pour le temps présent de Piere Henry, jean Michel jarre "Oxygen"

Arts Plastiques : " Les temps modernes" de Chaplin, la Tour Eiffel, Andy Warhol "Disaster serie"

Français : " les usines " (extraits) de E. Verhaeren tirés de  "Les villes tentaculaires", "En ce temps là" de B. Cendrars tiré de "La prose du Transsibérien", "Barbara" de J . Prévert tiré de "Paroles"

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Published by collegebarbot-arts - dans Histoire des Arts
22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 14:56

dixskat.jpg

 

 

EPOQUE CONTEMPORAINE / XX ème siècle

ARTS DU VISUEL

THEMATIQUE/ ŒUVRE D’ ART ET POUVOIR (propagande/résistance/mémoire)

 

PREMIER CONSTAT : introduction/présentation (Ce que je vois)

-une image sur papier (reproduction en couleur)

-il s’agit de la photographie d’une peinture

-les indications : Titre = LES JOUEURS DE SKAT  

                              Auteur = Otto DIX, artiste Allemand né en 1891 mort en 1969

                              Date = 1920

                              Format = 110 x 87 cm

                              Technique = huile sur toile et collages

                              Lieu de conservation = Galerie Nationale de Berlin

 

 

INVENTAIRE RAISONNE : description (Ce que je perçois)

Ce tableau représente une scène banale de la vie quotidienne où des hommes jouent aux cartes. Ceux-ci sont installés à la terrasse d’un café. Les pages de journaux collées à l’arrière plan indiquent la temporalité : nous sommes en Allemagne après la 1ère guerre mondiale.

L’homme à gauche présente à l’évidence de nombreuses et horribles cicatrices qui lui couvrent le visage. Il est en outre disproportionné, il a une jambe de bois et tient ses cartes à l’aide du pied valide qui lui reste. Un tuyau sort de son oreille pour lui permettre de suivre la conversation.  Le joueur de droite a de son côté une manche vide, de l’autre sort une main articulée. Au dessus de son col, on remarque une prothèse de métal qui remplace sa mâchoire, il porte en outre la croix de fer (médaille honorifique). L’extrémité mutilée de son nez est couverte par un bandeau noir sans doute en cuir attaché derrière la tête. Le personnage du centre semble avoir des prothèses faciales métalliques, un œil de verre et il a deux moignons à la place des jambes. Il semble posé sur un socle de fer. Contrairement aux deux autres, il possède par contre ses deux mains mais l’une d’elles est articulée comme celle d’un robot.

La gamme chromatique employée volontairement par Otto Dix exclue ici les couleurs vives. Le peintre travaille à partir d’un camaïeu de bruns, bleus et de verts foncés qui n’est pas sans rappeler les couleurs militaires (camouflage). On peut parler de clair obscur.

La construction du tableau manque d’équilibre, Dix organise volontairement celui-ci en une succession de lignes confuses ou brisées afin de faire écho à son sujet.

 

MISE  EN PERSPECTIVE : Interprétation (Ce que je sais)

Otto Dix est un peintre allemand du XXe. Il est né en 1891 à Untermbaus et est mort en 1969 à Singuen.

Dix s’est engagé en 1914 dans une compagnie de mitrailleurs. « Il fallait que je vive ça. Je le voulais… il faut que je vois tout de mes propres yeux… ».  Il a combattu pour l’Allemagne lors de la 1ère Guerre Mondiale en France et en Russie. Il reste très marqué par la  guerre. Peindre lui sert de thérapie. Il souhaite montrer toute l'horreur de la guerre à travers ses oeuvres. Il réalise environ 600 dessins, gouaches, aquarelles qui sont comme des notes, prises sur le vif ou à l’occasion d’un souvenir qui ressurgit,  A cela s’ajoutent des œuvres mûrement travaillées : des toiles comme La tranchée, une série de 50 eaux fortes intitulées Der Krieg (la guerre), d’autres toiles représentant le monde dérisoire des mutilés : les Mutilés de la guerre, Mutilés jouant aux cartes, le Marchand d’allumettes, Pragerstrasse...

Otto Dix faisait partie d’un courant pictural appelé « Expressionisme », les artistes de ce courant laissent libre cours à leur imagination et n’hésitent pas à exprimer leurs sentiments au travers de leurs œuvres quitte à choquer si besoin. Ce mouvement est né en Allemagne au début du XXème siècle, il s’agit d’une peinture agressive qui prend position et critique la société.

Dans cette toile, les mutilations corporelles mises en évidence par Dix renvoient bien sûr à la violence subie pendant la guerre mais aussi à l’impuissance des médecins à réparer les corps. Les prothèses multiples s’apparentent donc à une forme de camouflage destiné à rendre invisible les destructions physiques. Le recours à la technique du collage renforce l’idée d’un assemblage des corps réalisé à partir de pièces hétéroclites. Aux corps disloqués s’ajoutent des corps étrangers, intégrés ou imbriqués donnant ainsi une apparence de mécanisation désincarnée.

Les « gueules cassées » exhibent leurs blessures et leurs médailles en une grotesque et hideuse parodie de banal jeu de cartes, la partie est perdue d’avance, le jeu est truqué et le crâne blafard qui apparaît dans l’ampoule en est le signe évident.

 

photo : exemples de " gueules cassées" de la première guerre mondiale

 

gueules-casses.jpg

 

Extensions possibles :

-La chambre des officiers (livre de Marc Dugain et film de François Dupeyron)

-La Partie de carte  1917, Fernand Léger

-autres œuvres d’Otto Dix (triptyque «  la guerre »)

- Au revoir là haut  livre de Pierre Lemaitre

 

IMPRESSIONS PERSONNELLES : Conclusion (Ce que j’en pense)

-Rédaction d’un court texte personnel (7 à 8 lignes) concernant le sens de l’œuvre et le ressenti face à celle-ci.

 

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 15:11

 White-Crucifixion-La-crucifixion-blanche-.jpg

 

 

EPOQUE CONTEMPORAINE / XX ème siècle

ARTS DU VISUEL

THEMATIQUE/ ŒUVRE D’ ART ET POUVOIR (propagande/résistance/mémoire)

 

REMIER CONSTAT : introduction/présentation (Ce que je vois)

-une image sur papier (reproduction en couleur)

-il s’agit de la photographie d’une peinture

-les indications : Titre = LA CRUCIFIXION BLANCHE  

                              Auteur = Marc  CHAGALL, artiste Français d’origine russe né en 1887 mort en 1985

                              Date = 1938

                              Format = 155 x 140 cm

                              Technique = huile sur toile

                              Lieu de conservation = The Art Institute of Chicago (USA)

 

INVENTAIRE RAISONNE : description (Ce que je perçois)

-Ce tableau  rassemble l’horreur et la souffrance en scènes isolées articulées autour de l’image du christ, celui-ci est donc l’archétype de la douleur figé dans un rai de lumière.

-Centrale, la figure du christ crucifié représente aussi l’image du juif martyrisé.

-Le châle juif (talith)qui lui entoure la taille et le chandelier (ménorah) sont également des symboles forts, comme l’inscription en caractères hébraïques au dessus de sa tête.

-Sur la gauche, un groupe attaque un village déjà en flammes, des drapeaux rouges accompagnent les assaillants, l’un d’eux semble tenir une faucille (Chagall dénonce ici les dérives du régime Stalinien mais annonce aussi la montée en puissance de Hitler et de ses sbires).

-En dessous, on remarque un bateau surchargé qui semble partir à la dérive (fuite ?).

-Sur le côté droit, un homme met le feu à une synagogue (allusion à la nuit de cristal) et arrache les rouleaux de la Torah.

-Le premier plan est occupé par des personnages qui s’enfuient (une femme protège son enfant, un homme tente de sauver l’un des rouleaux de la Torah etc...)

-Au dessus de la croix, on notera la présence des hommes saints cités par l’ancien testament.

-L’organisation des scènes autour de l’élément central (croix) est faite selon un mouvement centrifuge, c’est à la couleur blanche que revient le rôle d’unifier l’ensemble.

 

 

MISE  EN PERSPECTIVE : Interprétation (Ce que je sais)

 

Marc Chagall, peintre, graveur et sculpteur d’origine russe. Il s’installe à Paris en 1910 où il fréquente les artistes de l’ époque (Modigliani, Soutine, Léger etc...) Il travaille dans un style inspiré par le cubisme et propose une peinture dénuée de perspective. Sa ville natale, des paysages russes, des personnages issus du folklore juif sont des éléments récurrents de son œuvre. Dans les années 1930, Chagall voyage en Europe et en Palestine. Devenu français à partir de 1937 il est emprisonné par le régime de Vichy mais libéré grâce à une intervention américaine. Il trouve refuge aux Etats-Unis en 1941. Il reviendra en France par la suite, réalisant entre autres des vitraux pour la cathédrale de Metz.

Dans  cette œuvre, Chagall s’inspire de manière évidente d’évènements historiques réels. 1938 est en effet une année terrible pour les juifs : en Allemagne la destruction de la synagogue de Münich et la nuit de cristal sont des faits qui touchent profondément le peintre tout comme la déportation des juifs de Pologne.

 

Extensions possibles :

-Le Dictateur de Charles Chaplin

- «  La guerre » d’Otto Dix

 

 

IMPRESSIONS PERSONNELLES : Conclusion (Ce que j’en pense)

-Rédaction d’un court texte personnel (7 à 8 lignes) concernant le sens de l’œuvre et le ressenti face à celle-ci.

 

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Published by collegebarbot-arts - dans Histoire des Arts
22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 16:51
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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 16:38

                  HDA : Fiche analyse  «  le Dictateur » C . CHAPLIN

 

le dictateur de charlie chaplin

 

 

Période : Epoque contemporaine, XX ème siècle

Arts du visuel / cinéma

Thématique : Œuvre d’art et pouvoir : résistance

 

Le Dictateur (le film) dans l'histoire

Pour comprendre correctement le Dictateur de Chaplin, il faut absolument tenir compte du moment de sa réalisation entre 1938 et 1940. Le schéma ci-dessous permet de situer le film dans son contexte historique précis.  

 

dictateur3

 

 

Fiche technique :

Titre «  Le dictateur » ( titre original = the great dictator)

Date de sortie USA : 15 Oct 1940 (en France sortie en Avril 1945)

Scénario et réalisation : Charles CHAPLIN

Format : Noir et blanc, 35 mm

Genre : Comédie

Durée : 125 minutes

 

Distribution : (principaux personnages)

Charles Chaplin = le barbier juif+ Adenoid HYNKEL (dictateur de Tomanie, directement inspiré d’Adolf Hitler)

Jack Oakie = Benzino NAPALONI (dictateur de Bacterie, son nom est la contraction de Napoléon et de Mussolini dont il est la caricature)

Reginald Gardiner = Commandant SHULTZ

Henry Daniell = GARBITSCH (contraction en anglais de garbage et rubbish/déchet et ordure) ce nom évoque Goebbels le ministre de Hitler

Billy Gilbert = Maréchal HERRING ( “le hareng” contraction de Hermann Goering, autre dignitaire nazi qui inspire ce personnage)

Paulette Godard = Hannah

Maurice Moscovitch = Mr  JAECKEL

 

Synopsis:

Au cours de la première guerre mondiale, un barbier juif, soldat sur le front, sauve la vie du pilote SCHULTZ. Devenu amnésique, le soldat après quelques années à l’hôpital retrouve sa boutique désormais placée au cœur du ghetto. Hynkel le dictateur de la Tomanie qui est presque le sosie du barbier a mis en place une politique de discrimination envers le peuple juif. Accusé de comploter contre le régime, le barbier est arrêté et se retrouve en prison en compagnie de SCHULTZ devenu un opposant. Les deux compères s’évadent pendant que la Tomanie envahit l’ Osterlich. Des soldats vont ensuite confondre Hynkel (qui sera arrêté comme fugitif) et le barbier juif ( contraint de prendre la place du dictateur et d’improviser un discours à la radio dans lequel il prendra position pour la liberté, l’ égalité et la fraternité des hommes soit l’exact contraire des thèses habituellement prônées par le véritable Hynkel).

 

 

Les références historiques : (source Michel Condé)

Hynkel est évidemment une caricature de Hitler: on reconnaît notamment sa moustache, ses uniformes ou encore sa manière de parler lors de meetings ou à la radio. Chaplin montre bien d'ailleurs tous les instruments dont Hitler s'est servi pour constituer son personnage et imposer sa propagande aux Allemands: avec ses uniformes, Hitler aimait ainsi se montrer en militaire, en chef de guerre prêt au combat, par opposition aux autres hommes politiques en civil désignés alors comme des lâches; par ailleurs, en public, il ne discutait pas, il ne parlait pas mais il criait, il hurlait sa haine des démocraties et des Juifs, notamment lors des meetings du parti nazi. Mais à l'égard des «bons» Allemands, il montrait aussi un visage plus aimable comme lorsqu'il posait pour les photographes avec de jeunes enfants sur les bras ou qu'il arborait un costume traditionnel comme celui que porte Hynkel lors de la chasse aux canards sur le lac.
Dans cette propagande, les meetings comme celui mis en scène à la fin du film jouaient un rôle essentiel: ils devaient montrer la force et la puissance des troupes nazies rassemblées autour de leur chef. Un de ces meetings fut d'ailleurs filmé par une cinéaste pro-nazie, Leni Riefenstahl: Le Triomphe de la volonté, film réalisé en 1935, fut largement montré en Allemagne et en Europe pour servir la cause hitlérienne. La scène finale du Dictateur est ainsi une réponse et un démenti apporté à toute cette propagande.
Outre le cinéma, un instrument fut particulièrement important pour diffuser la propagande nazie: la radio. À cette époque en effet, la télévision était inconnue, et les discours de Hitler retransmis essentiellement par la radio ont été largement écoutés par les Allemands de plus en plus favorables à ses propos guerriers et racistes.

*

Mais la réalité qui se cachait derrière la propagande est largement dévoilée dans Le Dictateur. Les Juifs sont cantonnés dans des ghettos où ils subissent les violences des bandes armées: SA et SS ont d'ailleurs exercé des violences bien pires que celles montrées dans le film. Des détails comme le mot «Jew» («Juif») inscrit sur la vitrine d'un magasin sont authentiques, les nazis voulant ainsi dissuader les «Aryens» d'acheter dans les magasins juifs (marqués d'un «Jude» en allemand).
Finalement, le barbier va connaître un sort plus dramatique encore puisqu'il sera envoyé dans un camp de concentration : ici aussi, le fait est véridique puisque les nazis ont ouvert les premiers camps de concentration dès leur arrivée au pouvoir (Dachau en 1933, Buchenwald en 1937). Ils y enfermèrent des Allemands opposés au nazisme et des Juifs arrêtés arbitrairement lors de pogromes [c'est-à-dire des manifestations violentes dirigées contre les Juifs] comme «la nuit de Cristal». Très vite, les violences exercées dans ces camps furent connues à l'étranger même s'il ne s'agissait pas encore de véritables camps d'extermination (comme Auschwitz qui sera équipé fin 1941 de chambres à gaz).

On rappellera également que Hynkel suspend les persécutions contre les Juifs quand il essaie d'obtenir de l'argent du banquier juif Epstein (quand celui-ci refusera, il relancera les persécutions): ici aussi, Chaplin fait référence à des faits réels, à savoir que les nazis ont pris toute une série de mesures pour déposséder les Juifs de leurs biens et notamment les plus fortunés d'entre eux comme la famille des banquiers Rothschild (dont une branche était installée depuis des siècles en Allemagne). Jusqu'à l'entrée en guerre, les nazis forcèrent par toutes sortes de moyens les Juifs à quitter le pays mais ils les empêchèrent également de transférer leur argent à l'étranger: les Juifs pouvaient donc quitter le pays mais ils étaient ruinés.

*

Outre la répression politique et le racisme des nazis, Chaplin dénonce la volonté guerrière de Hitler: contrairement à beaucoup de ses contemporains, le cinéaste était bien conscient que la volonté de domination militaire de Hitler ne se limiterait pas à quelques régions frontalières l'Autriche, la Tchécoslovaquie mais menaçait la paix mondiale. La scène où l'on voit Hynkel jouer avec une mappemonde montre bien la mégalomanie du personnage, c'est-à-dire sa folie consistant à croire qu'il peut devenir le maître du monde.
Un dernier détail trahit également la mégalomanie de Hynkel/Hitler, sa volonté de toute-puissance : la démesure de son palais où il est obligé d'appeler sa secrétaire avec une trompette! La folie des grandeurs de Hitler s'est en effet traduite par des constructions monumentales comme la «Chancellerie du Reich» construite en 1938 où la salle des ministres faisait, paraît-il, plus de 600m2.

*

Autour de Hynkel, on trouve des personnages secondaires qui sont également inspirés de personnalités authentiques du régime nazi. Ainsi, le conseiller Garbitsch, qui accompagne notamment Hynkel pendant les «négociations» avec Napaloni, est certainement inspiré de Joseph Goebbels qui était le ministre de l'Information et de la propagande dans le régime hitlérien: c'est lui en particulier qui diffusa de façon la plus active la haine des Juifs dans l'Allemagne nazie. Le conseiller militaire Herring est quant à lui la caricature évidente de Hermann Göring, le commandant de l'armée de l'air allemande: comme Herring, Göring se caractérisait par sa large taille, son goût pour les décorations et les uniformes voyants, son arrogance mais également sa soumission à Hitler.
(En revanche, le personnage de Schultz auquel le barbier sauve la vie pendant la première guerre mondiale ne parait pas inspiré d'une personnalité nazie précise: il s'agit essentiellement d'un personnage de fiction.)

*

Plus important sans doute est Napaloni, le dictateur de «Bacteria», rival de Hynkel, et qui est directement inspiré deBenito Mussolini, le dictateur fasciste italien. Il faut savoir que Mussolini prit le pouvoir en Italie dès 1922 et qu'il apparaissait ainsi un peu comme le «modèle» ou «l'aîné» de Hitler. Il y eut pendant toute l'avant-guerre une petite concurrence entre Hitler et Mussolini qui étaient en fait alliés contre les démocraties mais qui prétendaient chacun être «le plus grand dictateur»: c'est pour cela que Garbitsch a l'idée par exemple de «rabaisser» Napaloni en le faisant s'asseoir sur un fauteuil à ras de terre, ou que Napaloni se félicite d'être plus acclamé que Hynkel lui-même. (La seconde Guerre mondiale modifiera cependant les rapports entre Hitler et Mussolini, l'armée allemande se révélant très supérieure dans ses conquêtes à l'armée italienne, au moins jusqu'en 1942).

*

Il y a bien d'autres détails historiques très reconnaissables dans le film: ainsi, la «grosse Bertha» était bien un énorme canon utilisé par les Allemands pendant la première Guerre mondiale pour bombarder Paris; les uniformes des troupes de choc de Hynkel ressemblent aux uniformes nazis (notamment ceux des SA qui étaient surnommés «les chemises brunes») tandis que la forme de leurs casques rappelle celle des casques allemands à pointe de la première Guerre mondiale; et bien sûr l'insigne du parti de Hynkel, une double croix affichée partout, est un décalque ironique de la croix gammée...

 

 

Analyse du discours de Hynkel (début du film)

1) Le spectateur comprend très vite que Hynkel est en réalité Hitler : quels éléments de ressemblance existent entre le personnage de Hynkel et Hitler ? moustache, coupe de cheveux, costume militaire, omniprésence de la double croix qui rappelle la croix gammée du parti nazi (unique), gestes de la main et ton de la voix.


2) Quels sont les thèmes évoqués dans le discours ? - discours contre les libertés (de parole notamment)- discours militariste- appel au sacrifice individuel ( se serrer la ceinture) pour la patrie, le régime nazi- les jeunes filles aryennes doivent faire de nombreux enfants pour venir grossir les rangs des soldats au service de Hynkel- antisémitisme- Hynkel fait la liste des pays d’Europe qu’il compte envahir. Dénonciation du contenu des discours d’Hitler, qui apparaît comme un homme dangereux.


3) Comment s’exprime Hynkel ? Pourquoi sa manière de s’exprimer semble-t-elle ridicule ?

- gestuelle très théâtrale- vocifération- langue à moitié incompréhensible : mélange des langues (anglais, allemand et des mots visiblement inventés), auquel se mêlent des borborygmes, des toussotements : tout cela suscite le rire mais aussi l’inquiétude face à la brutalité et à la violence du discours qui ressort à travers les gestes, le ton, le regard de fanatique de Hitler. = parodie des discours de Hitler pour la théâtralité des gestes, le ton vindicatif, mais cela est exagéré par la violence sur les micros (qui se plient de terreur quand Hynkel s’emporte contre les Juifs) et aussi tourné en ridicule (toussotements, épisodes des verres d’eau, discours à moitié incompréhensible…)


4) Pourquoi les commentaires de l’interprète après chaque grande tirade de Hynkel donnent-ils une touche d’humour supplémentaire à l’ensemble de la séquence ?

Décalage entre le temps de parole de Hynkel (long) et le résumé très succinct du commentateur = impression que Hynkel parle beaucoup pour ne rien direDécalage entre les propos apparemment tenus (ton violent de Hitler contre les Juifs  # le commentateur adoucit en disant que Hynkel a fait « allusion aux Juifs » !)Enfin, alors que Hynkel énumère les pays qu’il veut envahir, le commentateur déclare que « Hynkel porte la paix en son cœur » ! Malhonnêteté caractérisée (dénonciation de la propagande).

5) Comment s’appellent les 2 ministres présents aux côtés de Hynkel ?

 Herring (hareng en allemand, avec une blague sur le Bismarck Herring qui est un plat) qui veut obéir en se serrant la ceinture comme le demande Hitler mais est à l’évidence gras et Garbitsch (Garbage signifie ordure en anglais), qui est le responsable de la propagande (= Goebbels dans la réalité).


6) Quels éléments de cette séquence montrent et tournent en ridicule le culte de la personnalité dans le régime nazi ?

Derrière Hynkel, des dignitaires du régime ; il s’adresse à une foule qui l’applaudit après chaque grande tirade, fait le salut nazi ; mais d’un simple geste (lui-même grotesque), Hynkel fait applaudir ou arrêter d’applaudir la foule : signe de l’obéissance totale des masses au dictateur. Ce qui est à la fois drôle et inquiétant != Chaplin a bien observé la mise en scène  dans les manifestations de masse comme lecongrès du parti nazi à Nuremberg.


7)Que veut montrer Chaplin à travers ce discours ?

En nous faisant rire aux dépens de Hynkel, Chaplin nous fait réfléchir (et a fait réfléchir ses contemporains) sur les aspects inquiétants de Hitler et de son régime :- la violence de son discours (expansionnisme, antisémitisme…)- la mise en scène soigneuse des discours de Hitler devant les masses.- l’obéissance aveugle des foules (culte de la personnalité)Hitler apparaît comme un véritable fou qu’il faut combattre. Pour un artiste comme Chaplin, les armes sont d’abord celle de l’humour, du burlesque.

Le film fut pourtant accueilli froidement : isolationnisme américain (refus d’entrer en guerre), et dans certains pays comme la France, il n’est sorti sur les écrans qu’à la fin de la guerre. Ce film est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs de l’histoire du cinéma, tant par le talent humoristique de Chaplin que par le courage et la perspicacité dont il fit preuve à l’époque où Hitler tout puissant se lançait à la conquête de l’Europe…

 

 

Analyse : séquence de la mappemonde

 

plan1

 

la contreplongée est accentuée : Hynkel seul, perdu dans ses rêves, regarde en l’air

 

 

plan2

 

 

Hynkel se prend pour Charlot !Le ballon sort par le bord supérieur du cadre

 

 

plan 3

 

 

Chaplin et la danse classique : tout mouvement conduit à l’équilibre de la pose

 

plan 4

 

 

Le ballon est reprit en l’air . La double croix : en anglais "to double cross" signifie trahir

 

plan 5

 

 

l’explosion du ballon sur une musique de Wagner. L’avertissement s’adresse aussi au spectateur…

 

plan 6

 

 

fondu enchainé : deux espaces dans une même image, pour établir un lien entre Hynkel et le barbier

 

 

EXTENSIONS POSSIBLES :

 

- Film  " La vie est belle " de Roberto Benigni 1997 ( Fable, conte philosophique)

- BD  " Maus " de Art Spiegelman 1981 à 1991


 

BIOGRAPHIE  CHARLES CHAPLIN (Résumé)

 

Charles Spencer Chaplin passe son enfance dans unetroupe de théâtre. En 1912, il s'installe aux Etats-Unis et travaille pour la compagnie de film Keystone. Il ne lui faudra pas plus de cinq années pour s'imposer. Il aura réalisé et joué dans plus de soixante-dix courts et moyens métrages, où il célèbre le personnage de Charlot, clochard frondeur et généreux. En 1921, il réalise son premier long métrage 'The Kid', une oeuvre bouleversante. Ses films dénonceront les injustices de la société américaine, tout en refusant initialement le passage au cinéma parlant (' L' Opinion publique' en 1923, 'Les Temps modernes' en 1936). Avec le parlant, Chaplin enterre Charlot et s'attaque aux plus sombres pulsions de l'époque : 'Le Dictateur' (1940) reste la critique cinématographique la plus intelligente produite contre le fascisme. En 1952, il réalise son dernier chef-d' oeuvre, le tragique 'Limelight'. Entre-temps, ses sympathiescommunistes inquiètent le CIA, qui le force à un exil européen. Il réalisera deux dernier films, dont un colorisé, avant de s'éteindre, célébré comme un génie du cinéma.


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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:48
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